Ville symbole et à l’histoire chargée, Jerada a bénéficié, durant les sept dernières années, de plusieurs projets de grande portée sociale dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), qui lui ont permis de rattraper son retard par rapport aux autres régions de l’Oriental, après la fermeture des mines de charbon. Ces projets, inaugurés durant les multiples visites effectuées par S.M. le Roi Mohammed VI, ont eu un grand impact sur les conditions sociales et économiques des habitants, sur l’emploi, l’attractivité économique et l’investissement dans la région.
Le centre social polyvalent d’Ain Bni Mathar, inauguré samedi par le Souverain, fait partie d’une longue liste de réalisations de l’INDH dans la province de Jerada, avec comme objectif d’assurer la formation et la qualification des femmes et des jeunes filles dans des métiers qui leur assurent une certaine indépendance économique et sociale ainsi que la promotion des activités génératrices de revenus. Sa concrétisation confirme l’intérêt particulier que porte le Souverain à la qualification de l’élément humain, pierre angulaire de tout projet de développement.
Durant la première phase de l’INDH (2005-2010), la province de Jerada a bénéficié de plus de 300 projets à caractère socioéconomique, portant sur la lutte contre la précarité et la marginalisation, le programme transversal et le programme de lutte contre la pauvreté en milieu rural. Les programmes de l’INDH mis en œuvre dans la province s’articulent autour de six principaux axes : la promotion des activités génératrices de revenus et d’emplois, l’amélioration de l’accès aux services de base, l’animation socioculturelle et sportive, la consolidation de la bonne gouvernance dans la gestion locale, la construction et l’équipement de centres d’accueil et la mise à niveau de ces centres. Ces programmes ont essentiellement pour objectif de venir en appui aux populations défavorisées, en particulier les femmes et les jeunes, en vue de favoriser leur accès aux prestations et équipements de base et de favoriser leur intégration socioéconomique, tout en accordant la priorité aux catégories sociales en situation de précarité.
Le projet inauguré samedi par S.M. le Roi s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase 2011-2015 de l’INDH, qui mobilisera des investissements de l’ordre de 17 milliards de dirhams (MMDH).
Les objectifs de cette deuxième phase portent sur l’extension du champ d’action de l’INDH à 701 communes rurales et 530 quartiers urbains défavorisés relevant des villes et des centres urbains dont la population dépasse 20 000 habitants, et le lancement d’un programme de mise à niveau territoriale au profit de 22 provinces enclavées. Ces investissements tendent à l’amélioration des conditions de vie des populations de certaines zones montagneuses ou enclavées, la réduction des disparités en matière d’accès aux infrastructures de base et d’équipements et de services de proximité (pistes rurales, santé, éducation, électrification, eau potable).
L’approche retenue dans l’élaboration et la mise en œuvre des projets de l’INDH a contribué à la consécration de la gouvernance territoriale et à l’émergence d’une nouvelle dynamique en matière de gestion de la chose locale fondée sur la participation et l’implication des citoyens et de la société civile.
L’intérêt particulier accordé par S.M. le Roi à Jerada est à la mesure de son rôle en tant que haut lieu de l’histoire du Maroc contemporain et de sa contribution distinguée à la défense des valeurs sacrées de la nation. De par leur position géographique remarquable, certains centres de cette province ont également été la plaque tournante notamment entre le Maghreb et l’Europe et un carrefour de caravanes commerciales.
Les projets lancés dans la province à l’occasion des multiples visites royales contribuent à donner à la province un nouveau souffle et à lui permettre de se trouver une nouvelle vocation à la suite de la fermeture des mines de charbon qui ont été pendant plusieurs dizaines d’années la principale ressource et activité économique de Jerada. En effet, l’exploitation des ressources minières a longtemps occulté la mise en valeur des autres potentialités locales, à savoir : les nappes alfatières, le site montagneux, l’agriculture et la vocation pastorale. La centrale thermo-solaire à cycle combiné intégré d’Ain Béni Mathar, inaugurée en 2010 par S.M. le Roi, constitue la plus grande réalisation de ce genre au niveau africain, avec une production de 472 mégawatts (MW), dont 20 MW à partir de la composante solaire. La centrale permet au Maroc, avec celle d’Ouarzazate, de se positionner sur la scène internationale comme un grand producteur de l’énergie solaire.
MAP, Le Matin (http://www.lematin.ma/journal/Jerada-ville-symbole-rattrape-son-retard-grace-aux-projets-de-l-INDH/167928.html)