La Faculté des sciences économiques, juridiques et sociales de l’Université Hassan 1er de Settat a célébré la sortie de la première promotion du master «sécurité et management du risque». Introduit il y a trois ans, le master en question a pour objectif d’offrir une meilleure connaissance et maîtrise du risque et de l’insécurité dans les trois domaines que sont l’activité économique, la gestion des crises et en cas de conflits politiques et le domaine de la gestion de la force publique.
Lors d’une cérémonie de sortie de cette 1ère promotion, qui a eu lieu à l’amphithéâtre principal de la Faculté, en présence notamment du wali de la région Chaouia-Ouardigha, de députés et de présidents des conseils élus, du corps professoral, le président de l’Université, Ahmed Nejmeddine, a affirmé que cette promotion est le fruit d’une expérience pilote et unique de partenariat, à l’échelle nationale, entre cette université et la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
Suite à la convention signée entre ces deux institutions, ce Master ainsi qu’une Licence professionnelle en sciences de sécurité ont été mis sur pied, a-t-il indiqué, précisant que, dans le cadre de la mise à niveau de la formation en la matière, un accord de partenariat a été conclu avec l’Université Nayef des sciences sécuritaires d’Arabie Saoudite qui s’est traduit par l’organisation, en mars dernier à Marrakech, du Forum arabe sur la navigation maritime et son impact sur la sécurité, avec la participation de la Ligue arabe. L’Université espère créer un Centre spécialisé de sciences de sécurité, a-t-il indiqué.
Pour sa part, le doyen de la Faculté, Rachid Essaid, a rappelé que la création de ce Master s’inscrit dans le cadre du lancement de nouvelles filières à la Faculté, non seulement pour concrétiser l’ouverture de l’Université sur son environnement socioéconomique, mais également pour assurer l’adéquation entre la formation et l’emploi.
L’organisation, en 2009 à la Faculté de droit, d’une journée d’études sur la sécurité et la coopération internationale était le prélude à l’instauration de ce Master à la Faculté, a-t-il rappelé, soulignant que tous les établissements d’enseignement supérieur relevant de l’Université s’impliquent de plus en plus dans le partenariat avec les secteurs public et privé, aussi bien au Maroc qu’à l’international.
Intervenant au nom de la DGSN, Moulay Driss Alaoui, directeur des ressources humaines, a notamment souligné l’importance de la convention signée, il y a 4 ans environ, entre la direction et cette université, laquelle convention traduit leur attachement à davantage d’ouverture, pour la formation de cadres à la hauteur des défis du développement durable. Il a fait remarquer que la sortie de lauréats de ce Master est à même de contribuer à la formation de ressources humaines spécialisées et à l’effort d’encadrement dans le domaine de la sécurité.
Ainsi, ils ont été 50 lauréats à recevoir leurs diplômes lors d’une cérémonie organisée en leur honneur par l’Université Hassan 1er. Parmi les lauréats, on compte plus d’un tiers qui viennent des services de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), deux journalistes dont notre confrère, Abdallah Echakhs, quatre colonels des FAR, un magistrat, un notaire et aussi 14 étudiants.
L’objectif de la formation est de permettre aux étudiants d’avoir un enseignement qui couvre tous les aspects des sciences de la sécurité. La formation offre, en effet, une approche globale. Elle prépare les étudiants à comprendre et à prévenir les risques que peuvent encourir les personnes et les biens, la gestion des crises urbaines, la sécurité des informations et des infrastructures, l’identification des points critiques… en vue d’en faire le diagnostic et y apporter des solutions. Cette licence offre également aux étudiants une formation approfondie et spécialisée leur permettant une bonne insertion dans le marché du travail public et privé dans le domaine de la sécurité. Mais pour ce faire, il faut d’abord apprendre à faire la différence entre insécurité et criminalité. La délinquance n’est que l’aspect objectif de l’insécurité, c’est la partie mesurable, quantifiable et analysable, fait-on savoir.
J.K, Libération (http://www.libe.ma/Master-en-sciences-de-securite-a-la-Faculte-de-droit-de-Settat-Sortie-de-la-premiere-promotion_a26798.html)