La sécurisation de la production de la cerise de Aïn Leuh et sa valorisation sont au cœur de la cinquième Rencontre de la cerise du 14 au 16 juin, initiée par l’association Anarouz des producteurs de cerises à Aïn Leuh et la direction régionale de l’agriculture de Meknès-Tafilalet.

C'est autour du thème «La cerise de Aïn Leuh : la sécurisation de la production, un préalable pour le développement territorial durable» que Aïn Leuh accueille la cinquième rencontre de la cerise du 14 au 16 juin. Initié par l'Association Anarouz des producteurs de cerises à Ain Leuh et la direction régionale de l'agriculture de Meknès-Tafilalet en collaboration avec la Chambre d'agriculture de la région Meknès-Tafilalet, le conseil provincial d'Ifrane, la province d'Ifrane, le Groupe OCP, le conseil communal de Aïn Leuh et la Fédération interprofessionnelle de la filière de l'arboriculture fruitière, cette rencontre devrait lever le voile sur les potentialités de Ain Leuh en tant que zone de production de la cerise par excellence. «Le cerisier est une filière prometteuse à Aïn Leuh. Elle est identifiée parmi les huit produits phare du terroir de la région Meknès-Tafilalet sur lesquels on peut monter des projets de valorisation et de développement agricole… Dans cette perspective et pour promouvoir les potentialités de Ain Leuh en tant que zone de production de la cerise par excellence, cette rencontre est organisée chaque année depuis 2009 par l'association “Anarouz” des producteurs de cerises à Aïn Leuh», expliquent dans une note de présentation les organisateurs. Et ajoutent que diverses thématiques liées à la cerise et au territoire ont été choisies au cours de ces cinq dernières années dans l'objectif de débattre les problématiques qui entravent le développement de la filière, mais aussi pour valoriser les potentialités touristiques, culturelles et artistiques qui font de Aïn Leuh, un territoire riche et diversifié. La thématique de cette année est, par ailleurs, justifiée pour diverses raisons. La zone d'Ifrane est connue par ses couloirs gelés et de grêle engendrant des dégâts redoutables au niveau de l'arboriculture fruitière et en particulier le cerisier. «Ce phénomène commence du mois d'avril jusqu'au mois de septembre. Les gelées parviennent parfois en avril et mai coïncidant ainsi avec la phase reproductrice des arbres fruitiers et causant des pertes au niveau de la production», expliquent les organisateurs. Et précisent que ces contraintes ne jouent pas en faveur d'un développement territorial durable et nécessite un débat avec les organismes, décideurs et acteurs. Ces contraintes sont par ailleurs au cœur des Journées scientifiques organisées en marge de la cinquième Rencontre de la cerise de Aïn Leuh. Lors du premier intitulé «La production des cerises face aux aléas climatiques», il sera discuté de la problématique des aléas climatiques : l'ampleur, les dégâts causés et les mesures prises par l'État pour atténuer ses effets sur l'arboriculture en général, et le cerisier, en particulier. Il est aussi question lors du second atelier intitulé «Du marketing des produits agricoles au marketing territorial» de présenter les différentes stratégies du ministère de l'Agriculture en matière de promotion et de valorisation des produits du terroir, les projets de labellisation, de commercialisation et de valorisation des produits agricoles. n

La culture du cerisier au Maroc couvre une superficie de plus de 1 700 ha. La région de Meknès-Tafilalet occupe à elle seule 51,6% de la superficie nationale. La production annuelle dépasse les 7 000 tonnes, dont 65,3% dans la région de Aïn Leuh. Conduit en irriguée (petite et moyenne hydraulique), il est planté sur une superficie de plus de 856 hectares, répartie entre la commune de Aïn Leuh (70%) et les autres sites : Tizguite, Sidi El Makhfi, Oued Ifrane et Ben Smim.

Rachida Bami, Le Matin (http://www.lematin.ma/journal/Rencontre-a-Ain-Leuh_La-cerise--a-l-honneur/183624.html)