Il y a quelques jours, certains sites électroniques locaux ont publié une photo-montage accompagnée d'un commentaire accusant le conseil municipal de Guelmim de vouloir imposer la culture amazighe, en construisant des arcs aux portes de la ville dont l'architecture représenterait des caractères tifinagh, prouvant l'appartenance berbère de cette ville, considérée comme la porte du désert. Ces publications ont été dénoncées par le conseil provincial qui, dans un communiqué dont Libé a reçu copie, met en garde contre de tels agissements qui visent la division des composantes de la ville de Guelmim. Ces habitants, précise le communiqué, riches de leurs composantes hassanie et berbère, cohabitent harmonieusement depuis la nuit des temps, sans considération d'appartenance ethnique et faisant de la diversité de ces composantes une richesse mise à profit sur les plans culturel et socioéconomique. Le communiqué souligne que les techniques actuelles de l'informatique ne sont pas une fin en soi et doivent être utilisées à bon escient et de manière rationnelle permettant à chacun d'en tirer le maximum de profit. En conclusion, le communiqué du conseil provincial et les déclarations de son président, le socialiste Mohamed Balfkih, convergent pour expliquer que les plans des édifices construits ou en cours de construction sont visibles dans les différentes entrées de la ville et ne sont en rien identiques à celles publiées par les sites à des fins malveillantes. Il précise, enfin, que la province de Guelmim a toujours été, à travers l'histoire, un berceau spirituel et civilisationnel où cohabitent les populations de différentes origines et obédiences, ce qui en fait un espace propice au développement.
Source :A.E.K, Libération (http://www.libe.ma/Charivari-a-Guelmim_a46380.html)