Les chercheurs et universitaires ont recommandé d'allouer un budget à la recherche scientifique dans ces domaines et préconisé l'allègement ou l'abrogation des taxes et impôts imposés aux équipements scientifiques.
Les participants à la 3e édition du colloque international sur la «combustion et pollution atmosphérique» (Compola 2016), organisée du 12 au 15 avril à Saidia, ont appelé à davantage de coordination avec les milieux universitaires au sujet des thématiques liées à la qualité de l'air et à la gestion de l'environnement et du climat et au renforcement de l'échange des expertises en la matière.
Les chercheurs et universitaires ayant pris part à ce séminaire, qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs de la COP22 prévue en novembre prochain à Marrakech, ont recommandé, à l'issue de trois jours de débats, d'allouer un budget à la recherche scientifique dans ces domaines et préconisé l'allègement ou l'abrogation des taxes et impôts imposés aux équipements scientifiques.
Ils ont appelé à associer les médias, tous supports confondus (presse écrite, audiovisuelle et réseaux sociaux), en tant que partenaire essentiel dans la diffusion des informations écologiques, mettant l'accent sur l'impératif d'améliorer la communication pour sensibiliser la société civile à l'importance des thématiques liées à la qualité de l'air.
Le colloque a aussi préconisé le soutien des projets des énergies renouvelables et éco-friendly, le renforcement des recherches scientifiques traitant de la santé, de l'environnement et de l'économie, et l'intensification des efforts et des campagnes de sensibilisation et d'orientation dans les milieux scolaires, depuis le primaire jusqu'au supérieur.
La rencontre a souligné la nécessité de mettre en place une base de données partagée entre les différents acteurs et un réseau d'échange entre les universités, les industriels, les décideurs et les associations concernées, et de mettre à profit les expériences des autres pays dans ce domaine pour une meilleure optimisation des acquis.
Les participants ont également recommandé la mise en œuvre des législations écologiques pertinentes, la protection du domaine forestier, l'amélioration de sa gestion et l'encouragement des acteurs concernés par la qualité de l'air, l'environnement et le climat.
Organisé à l'initiative de l'Université Mohammed Premier d'Oujda et du Laboratoire ICARE-CNRS d'Orléans, en collaboration avec les Universités de Rabat, de Tanger, d'Orléans, de Lille et de Lyon, Compola 2016 a réuni plus de 100 chercheurs et industriels marocains et étrangers.
La première édition de ce colloque a eu lieu, en 2011 à Agadir, sous le thème «Polluants organiques dans l’atmosphère», alors que la deuxième a eu lieu, en octobre 2014 à Tanger, sous le signe «Energies et pollution».
Le colloque vise à rassembler les organismes et les industriels qui souhaitent échanger sur ces problématiques de combustion et de pollution atmosphérique. La rencontre de chercheurs et d’industriels issus de secteurs d’activité différents, ainsi que la confrontation des méthodologies employées, est de nature à favoriser les collaborations et l’innovation.
Les études en combustion cherchent à répondre aux besoins croissants en énergie. Elles permettent d'élaborer de nouveaux concepts de combustion et développer de nouveaux carburants, de comprendre et tenter de limiter la formation des polluants.
Les études sur la pollution atmosphérique contribuent à déterminer la composition de l'atmosphère et évaluer ses changements. Elles concernent l’ozone stratosphérique, les gaz à effet de serre et les aérosols, les polluants de la basse atmosphère avec des impacts respectifs sur le rayonnement ultraviolet à la surface, le climat et la qualité de l'air.
Source :MAP* Le Matin (http://lematin.ma/express/2016/plaidoyer-a-saidia-pour-davantage-de-coordination/245641.html)